Journal juin 2021

Nature P A G E 2 5 J U I N 2 0 2 1 N ° 1 0 La mousse C’est une plante qui pousse tout au long de l’année, qui décore nos parterres de fleurs et qui ne jaunit quasiment jamais. Je parle bien sûr de la mousse. Il existe au- jourd’hui plus de 800 variétés de mousse en France. La mousse est une plante qui ne possède pas de système racineux mais un excellent système rhizoïde. C'est un réseau constitué de petits fils qui rampent et permettent à la mousse de se nourrir de minéraux trou- vés dans le sol. La mousse n’est pas très difficile, elle se développe partout tant qu’il y a de l’humidité et se contente de peu de lumière. Même par forte chaleur, la mousse peut jaunir mais redeviendra verte dès que la pluie fera son apparition. La mousse possède de nom- breux avantages. Elle aide les oiseaux à faire leur nid et protège les arbres contre les intempéries. La mousse est aussi la première plante à se développer quand un terrain est en friche. Il est donc inutile de la faire partir puisqu’el- le reviendra très rapidement. Mais la mousse ne possède pas que des avantages. Sur les toitures où elle pousse, elle peut créer des infiltrations et même des fuites d’eau. Il faut l’enlever environ tous les quatre ans. Elle a aussi quelques « prédateurs » tels que les Phalènes rusti- ques qui sont une variété de papillons. Les Lithosies aplaties sont elles aussi une espè- ce de papillons qui se nourrissent de la mousse. Phalène rustique Lithosie aplatie Le grand Rhinolphe Le parc naturel régional met l’accent sur la préservation des chauves-souris. C’est un territoire tout à fait favorable à leur dé- veloppement puisqu’elles peuvent vivre dans des habitats variés comme des arbres, des habitations, des grottes, des tunnels ou des caves. Il s’agit du seul mammifère vo- lant appartenant à l’ordre des chiroptères du grec cheiro (main) et ptère (aile) car on peut dire qu’elles volent avec leurs mains. Leurs doigts sont reliés par une membrane de peau qui forme l’aile. Leur régime ali- mentaire se compose d’insectes nocturnes comme les papillons de nuit et les mousti- ques. C’est pourquoi nous pouvons les considérer comme de précieux alliés pour nos jardins et cultures. Une seule chauve- souris peut dévorer plusieurs centaines d’insectes en une heure de vol, régulant naturellement le nombre des parasites. Les naturalistes spécialisés dans l’étude de ces animaux sont les chi- roptérologues et ceux qui travaillent sur le parc du Haut Languedoc sont à la recherche de bénévoles. En parte- nariat avec le Centre Permanent d’I- nitiative à l’Environnement du Haut Languedoc (CPIE), ils souhaitent for- mer au fil des mois des amateurs à l’observation pour reconnaître les colonies, les inventorier et faire re- monter les informations pour sensi- biliser les habitants et pouvoir ensui- te mettre en place des protocoles de préservation. Un groupe est déjà en activi- té sur le secteur de l’Hérault et le but est d’en faire autant sur la montagne tarnaise. Si vous souhaitez participer contactez le 04 67 97 51 16. Les chauves-souris

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